Perplexe malgré les apparences débonnaires je suis, comme certainement beaucoup doivent l’être, devant l’idée même qu’un enfant puisse n’être conçu que pour contribuer à soigner son frère ou sa soeur souffrant d’une grave affection. C’est pourtant là où nous en sommes en France. Certes, après que d’autres pays (Grande-Bretagne, Belgique, Espagne, USA) nous aient déjà précédé dans cette voie.Il s’agit donc encore dans ce décret de faire en sorte que des enfants naissent qui fourniront des cellules-souches, prélevées dans le sang du cordon ombilical afin de soigner l’enfant déjà né souffrant de certaines formes d’affections malignes du sang. Et effectivement on peut s’interroger sur ce que ressentira plus tard cet enfant-médicament quand il réalisera n’avoir été conçu que pour permettre à son frère ou à sa soeur de survivre. Sans compter la dette éternelle de celui-ci ou de celle-là à l’égard de l’enfant-médicament.
On a sans doute raison de se poser aujourd’hui ces questions psychologiques.
Bien évidemment, sur ce sujet, personne n’a totalement raison ni personne n’a totalement tort. Tous les arguments sont reversibles. Ainsi l’enfant-médicament pourra aussi être valorisé par la mission qu’il lui aura été assignée et qu’est-ce qui prouve que par-delà ce qu’il apportera à son frère ou soeur aîné(e), cet enfant n’aura pas été désiré aussi pour lui ?
En abordant ce sujet je n’ai aucune certitude sinon le sentiment plus que jamais que la science nous conduit à des remises en cause fondamentales et à nous poser des questions que nous ne nous étions jamais posées collectivement.
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