mardi 5 juin 2007

Actes criminels ou délictuels


Soumission chimique : les premières victimes sont des femmes jeunesLes résultats de l'enquête nationale 2005-2006 sur la soumission chimique apportent des informations concrètes qui pourront aider à élaborer des mesures préventives adaptées et actualisées. La soumission chimique se définit comme l'administration de substances psychoactives, à l'insu de la victime, à des fins criminelles ou délictuelles.Entre avril 2005 et mai 2006, 316 cas ont été enregistrés, dont 94 cas de soumission chimique avérée c'est-à-dire pour lesquels la substance psychoactive a été identifiée par analyse. Ce sont le plus souvent des médicaments anxiolytiques et hypnotiques que les agresseurs ont ajoutés, en général, dans des boissons alcoolisées ou non. De telles molécules ont entraîné chez les victimes une perte de la mémoire, des troubles de la vigilance, des lésions traumatiques et des troubles de la vue. Les victimes étaient majoritairement des femmes (66% des cas) et âgées en moyenne de 33 ans. Mais 16% étaient des personnes mineures, une proportion qui tend à augmenter par rapport aux enquêtes précédentes. Les agressions les plus souvent rapportées étaient sexuelles (43%) ou des vols (38%). Les femmes étant plus souvent victimes d'agressions sexuelles et les hommes de vols. A noter également que dans environ un tiers des cas, les victimes avaient au préalable volontairement consommé de l'alcool, une boisson qui potentialise les effets des substances psychoactives employées par les agresseurs. Les autorités réfléchissent à des actions de prévention, comme par exemple inciter l'industrie pharmaceutique à modifier la composition des médicaments les plus à risque ou à ajouter un colorant permettant leur identification dans une boisson. En matière de prévention individuelle, il convient d'informer les jeunes et les moins jeunes sur ce danger et de recommander de ne jamais laisser son verre sans surveillance dans tous les lieux festifs ou en présence de personnes inconnues (c'est simple, on ne pose jamais son verre avant de l'avoir terminé). Si une soumission chimique est suspectée, se rendre rapidement, afin de faire constater les signes d'agression, dans un service d'urgences générales où l'on procédera à un examen clinique, à un interrogatoire et à des prélèvements biologiques. [Photo] 04 juin 2007 Auteur : ISABELLE EUSTACHE Sources : Communication de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) du 29 mai 2007.

1 commentaire:

Monique a dit…

Cela n'arrive pas qu'aux autres...
C'est comme l'accident de voiture.
Nous connaissons une jeune femme qui a été victime d'un tel acte criminel.
Une semaine d'hospitalisation avec tout ce que cela comporte...