Cancer : la grand-messe francophone
25/06/2007-14h18 - Anne Jeanblanc - © Le Point.fr
Trois questions au Pr Michel Marty, président d’Eurocancer
Eurocancer ouvrira ses portes demain, à Paris. Pendant trois jours, cette manifestation réunira aussi bien les plus éminents spécialistes que tous les professionnels de santé impliqués dans la lutte contre le cancer, médecins, pharmaciens, chercheurs et paramédicaux.
Après le grand congrès de l’American Society of Clinical Oncology (Asco) qui vient d’avoir lieu à Chicago, qu’allez-vous apporter ?
Pr Marty : Des choses très différentes. Depuis vingt ans, Eurocancer identifie les progrès les plus marquants de la cancérologie et les met à la disposition de tous. Notre but est de faire la synthèse de ce qu’offrent les derniers résultats scientifiques en matière d’utilisation pour les médecins. C’est donc beaucoup plus de la formation médicale. On peut donc aborder les mêmes sujets qu’à l’Asco, mais pas forcément dans la même optique.
Quelle est la place de la France en cancérologie, aujourd’hui ?
Pr Marty : En termes de cancérologie clinique, de performances diagnostiques et thérapeutiques, la France se situe bien. En termes de recherche fondamentale, aussi. Mais notre problème se situe au niveau de la recherche de transfert, donc entre les deux. Il n’y a pas de liens suffisants, même s’ils augmentent un peu. L’organisation de la recherche clinique, dans notre pays, est moins bonne et moins performante qu’en Angleterre et bien sûr qu’aux Etats-Unis. De plus, pour mise au point de tests diagnostiques, les sociétés privées sont en très large majorité nord-américaines. On manque donc de partenaires privés.
Dans quel domaine est-on supérieur aux Américains ?
Incontestablement dans la prise en charge globale du patient et de son entourage. La raison est simple : aux Etats-Unis, quand un médecin donne des explications, il a toujours l’obsession de ne pas fournir d’éléments qui seraient attaquables. En France, je crois que la relation médecin-malade est beaucoup plus naturelle, et beaucoup moins obérée par la judiciarisation.
Après le grand congrès de l’American Society of Clinical Oncology (Asco) qui vient d’avoir lieu à Chicago, qu’allez-vous apporter ?
Pr Marty : Des choses très différentes. Depuis vingt ans, Eurocancer identifie les progrès les plus marquants de la cancérologie et les met à la disposition de tous. Notre but est de faire la synthèse de ce qu’offrent les derniers résultats scientifiques en matière d’utilisation pour les médecins. C’est donc beaucoup plus de la formation médicale. On peut donc aborder les mêmes sujets qu’à l’Asco, mais pas forcément dans la même optique.
Quelle est la place de la France en cancérologie, aujourd’hui ?
Pr Marty : En termes de cancérologie clinique, de performances diagnostiques et thérapeutiques, la France se situe bien. En termes de recherche fondamentale, aussi. Mais notre problème se situe au niveau de la recherche de transfert, donc entre les deux. Il n’y a pas de liens suffisants, même s’ils augmentent un peu. L’organisation de la recherche clinique, dans notre pays, est moins bonne et moins performante qu’en Angleterre et bien sûr qu’aux Etats-Unis. De plus, pour mise au point de tests diagnostiques, les sociétés privées sont en très large majorité nord-américaines. On manque donc de partenaires privés.
Dans quel domaine est-on supérieur aux Américains ?
Incontestablement dans la prise en charge globale du patient et de son entourage. La raison est simple : aux Etats-Unis, quand un médecin donne des explications, il a toujours l’obsession de ne pas fournir d’éléments qui seraient attaquables. En France, je crois que la relation médecin-malade est beaucoup plus naturelle, et beaucoup moins obérée par la judiciarisation.
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