A l'occasion du congrès de l'Association européenne des soins palliatifs (Eapc) qui s'est tenu à Budapest du 7 au 9 juin, une étude européenne a révélé que 62% des français atteints de cancer (66% des européens) souffraient de douleurs modérées à sévères malgré la disponibilité de médicaments efficaces. 26% des malades français (33% des malades européens) ont même affirmé que l'épreuve physique était si rude qu'ils souhaitaient mourir.
76% des malades interrogés indiquent que la douleur a été le motif qui les a poussé à consulter et à poser le diagnostic.
Pour 65% des français et des européens, le traitement anti douleur n'est pas suffisamment adapté. Un sur trois évoque une douleur "intolérable". Un patient sur deux affirme même qu'il serait prêt à payer "n'importe quel prix pour un traitement efficace".
Puisqu'on a les moyens de calmer la douleur, explique le Pr David Khayat, président honoraire de l'Institut national du cancer et chef de service d'oncologie à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, "il faut continuer de former les médecins, dans le cadre de la formation initiale et continue, et inciter les généralistes à recourir aux bonnes pratiques en matière de traitement antalgique".
Le Dr Franco de Conno, directeur honoraire de l'Eapc affirme : "les praticiens devraient communiquer régulièrement à propos de la douleur, en mettant à la disposition de leurs patients des traitements efficaces".
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