Il y a un mois, la présidente du Printemps empochait 2,5 millions d'euros d'indemnités à l'occasion de son départ et alimentait la polémique sur les gros salaires: serait-ce l'ultime signe d'une égalité durement conquise? Attention aux conclusions hâtives!
Métier: quand je serai grande, je serai commandante
Formation: mention très bien
Timides créatrices
- 18%
Et l'essor du travail féminin masque des inégalités persistantes: les femmes sont toujours deux fois plus nombreuses que les hommes à occuper des emplois précaires (CDD, stages, etc.), un tiers d'entre elles travaillent à temps partiel (contre 5,5% des hommes), elles sont majoritaires dans les emplois subalternes et plus souvent au chômage. Résultat: à l'âge de la retraite, leur revenu est largement inférieur à celui de leurs collègues masculins, conséquence d'inégalités professionnelles cumulées tout au long de la vie active.
Pour la sociologue Dominique Méda, certains chiffres sont même alarmants: «Il subsiste un écart de 13 points entre le taux d'emploi des hommes et des femmes de 25 à 54 ans.» En outre, le fossé se creuse entre les «gagnantes» - diplômées accédant à des postes à responsabilité - et les «perdantes» - mères seules, peu qualifiées, contraintes au temps partiel. Voilà pourquoi Dominique Méda et Hélène Périvier, dans un ouvrage récent, en appellent au «deuxième âge de l'émancipation» (Seuil). Rendez-vous dans trente ans?
L'EXPRESS
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