”Maintenant je sais !”(1974)
Quand j’étais gosse, haut comme trois pommes,
J’parlais bien fort pour être un homme
J’disais, JE SAIS, JE SAIS, JE SAIS, JE SAIS
C’était l’début, c’était l’printemps
Mais quand j’ai eu mes 18 ans
J’ai dit, JE SAIS, ça y est, cette fois JE SAIS
Et aujourd’hui, les jours où je m’retourne
J’regarde la terre où j’ai quand même fait les 100 pas
Et je n’sais toujours pas comment elle tourne !
Vers 25 ans, j’savais tout : l’amour, les roses, la vie, les sous
Tiens oui l’amour ! J’en avais fait tout le tour !
Et heureusement, comme les copains, j’avais pas mangé tout mon pain :
Au milieu de ma vie, j’ai encore appris.
C’que j’ai appris, ça tient en trois, quatre mots :
“Le jour où quelqu’un vous aime, il fait très beau,
j’peux pas mieux dire, il fait très beau !
C’est encore ce qui m’étonne dans la vie,
Moi qui suis à l’automne de ma vie
On oublie tant de soirs de tristesse
Mais jamais un matin de tendresse !
Toute ma jeunesse, j’ai voulu dire JE SAIS
Seulement, plus je cherchais, et puis moins j’ savais
Il y a 60 coups qui ont sonné à l’horloge
Je suis encore à ma fenêtre, je regarde, et j’m'interroge ?
Maintenant JE SAIS, JE SAIS QU’ON NE SAIT JAMAIS !
La vie, l’amour, l’argent, les amis et les roses
On ne sait jamais le bruit ni la couleur des choses
C’est tout c’que j’sais ! Mais ça, j’le SAIS… !
Je” ne sais rien de rien de tout !
“je” ne souhaite pas non plus savoir…
Pour comprendre ce RIEN là, la compréhension se cache dans la démarche de recul (et de "dépossession") qui fait la pensée accéder à une question qui est de l’ordre de l’expérience.
C’est parce qu’en cette pensée, il s’agit de penser quelque chose de simple, que la pensée par représentation y trouve tant de difficulté.… C’est l’ultime détachement. Lorsque l’on grandit, presque on en arrive a envier l’enfant qui découvre tout pour la première fois, il a cette fraicheur, cette vie, il est humble sans le savoir. Plus tard, on se persuade que plus l’on sait, moins on est vulnérable . Savoir et pouvoir, on se laisse envouter par ces puissances. Celui qui veut suivre la voie, pense qu’il sait, il veut trouver “réponses à tout”. Or, c’est à travers le lâcher prise, l’humilité, la simplicité, la sincérité que l’on peut cheminer… Sinon, c’est on fait du surplace.
Les gens simples au bon coeur ne s’écartent guère du chemin contrairement à ceux qui pèsent trop de ci de là en raisonnant avec leur intelligence.
Quand Raymond Devos me dit que “moins que rien c’est encore quelque chose”, ça me rassure, je ne vais pas plus loin que le moins que rien sans doute à cause de ma crainte d'apprendre, de ce qu’il pourrait y avoir après le moins que rien.
Citation de Lao-Tseu : "Rien, ici-bas, n’est plus souple, moins résistant que l’eau, et pourtant il n’est rien qui vienne mieux à bout du dur et du fort."
de La Rochefoucauld : "L'absence diminue les médiocres passions et augmente les grandes, comme le vent éteint les bougies et allume le feu".
On ne sait jamais où sont les autres... On sait à peine où l'on est soi-même, ici-bas.[ Roméo et Jeannette ] Jean Anouilh
La compassion n'engage à rien, d'où sa fréquence. Nul n'est jamais mort ici-bas de la souffrance d'autrui. Quant à celui qui a prétendu mourir pour nous, il n'est pas mort: il a été mis à mort.
[ Sur les cimes du désespoir ] Emil Michel Cioran
Comment mesurer la souffrance et la joie? Peut-on comparer le poids d'une larme au poids d'une goutte de sang?
[ Les bouches inutiles ]
Simone de Beauvoir | Biographie
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