
Pour une fin de vie digne.
Les débats des présidentielles aborderont assurément le sujet de l'euthanasie. Plus de 2.000 médecins et infirmiers viennent de signer un manifeste publié par le Nouvel Observateur et le quotidien Sud-ouest, dans lequel ils déclarent avoir déjà pratiqué l'euthanasie pour soulager leurs patients et les aider à mourir avec décence. Une telle pratique est toujours en désaccord avec la loi actuelle.
En effet, la loi en vigueur date du 22 avril 2005 et autorise,sous certaines conditions, l'euthanasie passive, ce qui signifie l'arrêt des traitements à la demande des patients. La loi doit évoluer et permettre l'euthanasie active sous des conditions d'encadrement très strictes, à l'instar d'autres pays comme la Suisse, la Belgique ou les Pays-Bas, où l'aide active à mourir est autorisée.
Les signataires du manifeste estiment la législation "injuste car en décalage avec la réalité médicale". Ils demandent une révision de la loi. Certains candidats à l'élection présidentielle se sont déjà prononcés. En attendant une évolution de la loi française, le procès d'un médecin et d'une infirmière vient juste de débuter aux Assises de la Dordogne, accusés d'empoisonnement pour avoir en août 2003 aidé à mourir une patiente en phase terminale d'un cancer du pancréas.
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12 mars 2007 | |||
Auteur : ISABELLE EUSTACHE | |||
Sources : Nouvel Observateur et Le Monde, 9 mars 2007. |
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