L’article expliquait que les maisons du futur seraient toutes pourvues d’un robot qui ne ferait rien de moins que tout : le ménage, la vaisselle, la lessive, mais aussi les menus travaux, le bricolage, le jardinage ; il serait capable de discuter avec vous, de garder bébé, de prendre soin de papi, de jouer aux cartes ou aux échecs et d’y gagner comme de faire semblant d’y perdre. C’était sûr : les robots feraient absolument tout. Mais l’article expliquait également que la technologie nécessaire à l’exécution de toutes ces tâches ne tiendrait pas à l’intérieur du robot et que, par conséquent, la plus grande partie des ordinateurs – les cerveaux du robot, pour ainsi dire - se trouveraient dissimulés dans la maison, dans les placards, dans les faux plafonds, seraient reliés à internet, formant ainsi un gigantesque réseau informatique caché, dont le robot ne serait que la partie visible et mobile. C’est en lisant cet article qu’il se demanda s’il n’était pas, lui aussi, la partie visible et mobile d’un tout invisible qui le dépassait.