Ils n'ont pas perdu le pouvoir dans la société. Tiennent-elles leur revanche du côté des chromosomes? Deux livres d'actualité
C'est la réponse de la bergère au(x) berger(s). Le livre que publie ces jours-ci Cécile Daumas, journaliste à Libération, (Qui a peur du deuxième sexe?) s'adresse aux «rétrosexuels» de tout poil et autres pourfendeurs de la féminisation de la société. Que ces nostalgiques de l'ordre viril se rassurent: la France aura peut-être une présidente de la République le 6 mai 2007, mais le pouvoir ne se conjugue pas encore au féminin malgré d'indéniables évolutions.
Dans cet essai lucide et - parfois - amer, Cécile Daumas dresse, chiffres à l'appui, un état des lieux qui laisse peu de place au doute. «Les femmes disposeront réellement de la liberté des hommes le jour où des incompétentes seront régulièrement nommées à des postes à responsabilité», conclut-elle, comme naguère Françoise Giroud. Le jour, aussi, où il ne sera plus nécessaire de célébrer le 8 mars, la Journée internationale de la femme.
Olivier Postel-Vinay, qui vient de signer La Revanche des chromosomes X, est plus optimiste. Ce journaliste scientifique, passionné de philosophie, a choisi d'attaquer le thème de la différence des sexes par son versant génético-biologique. Son enquête minutieuse et passionnante à travers l'abondante production scientifique des dernières décennies, assaisonnée d'un bon zeste d'humour, tente de répondre à quelques questions cruciales: qu'est-ce qui nous fait mâle ou femelle? Le chromosome Y (masculin) est-il vraiment la «chiffe molle» que décrivent certains chercheurs? Son compère X est-il, lui, la clef de l'intelligence? Pourquoi les filles réussissent-elles mieux que les garçons à l'école? Allons-nous vers la domination féminine? Au fond, une seule certitude s'impose. Comme disait Henry Kissinger: «Il n'y aura pas de vainqueur dans la guerre des sexes. Les ennemis ont un peu trop tendance à fraterniser.»
Sources l''EXPRESS
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