vendredi 31 août 2007


Grossesse: les nausées protègent du cancer du sein
Le risque de cancer du sein baisse de 30% si on est nauséeuse enceinte


Paris, le 30/08/07. LJS.com

Estimez-vous chanceuse si vous avez souffert de nausées durant le premier trimestre de votre grossesse. Ce désagrément qui affecte la majorité des futures mamans pourrait constituer un facteur de protection contre… le cancer du sein ! C’est le résultat surprenant d’une étude présentée au Congrès annuel de la Société pour la Recherche en Epidémiologie qui s’est déroulé récemment à Boston (Massachusetts).

Pour parvenir à ce constat, David Jaworowicz et ses collaborateurs de l’université de Buffalo (New York) ont interrogé 1001 femmes atteintes d’un cancer du sein au sujet du déroulement de leurs grossesses passées. Ces données ont été comparées à celles de 1917 témoins âgées de 35 à 79 ans.

Les résultats indiquent que les femmes qui ont souffert de nausées et de vomissements au premier trimestre de leur grossesse ont un risque relatif de cancer du sein diminué de 30%. Et ce n’est pas tout puisqu’il apparaît que plus ces malaises ont été intenses et prolongés, plus le risque de cancer diminue.

Le risque de cancer du sein baisse de 30% si on est nauséeuse enceinte

« On ne connaît pas encore les mécanismes exactes à l’origine des nausées et des vomissements qui affectent les femmes au cours de leur grossesse. Ils sont probablement liés à des changements des niveaux de production des hormones sécrétées par les ovaires et le placenta, et notamment à des taux sanguins plus élevés d’hormone chorionique gonadotrophique (HCG) estime David Jaworowicz. Par ailleurs, des études menées in vitro ont montré que cette hormone avait de nombreux effets protecteurs dirigés contre les cellules cancéreuses ».

Durant la grossesse « les seins font l’objet de nombreux changements cellulaires et anatomiques, explique le chercheur. Le tissu mammaire est exposé à différents niveaux de nombreuses hormones qui vont affecter sa physiologie » poursuit-il. Ces mécanismes pourraient contribuer à rendre ce tissu moins susceptible de renfermer un jour des cellules cancéreuses.

Véronique Molénat

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