dimanche 27 mai 2007

Dinons ensemble

Selon une étude de l'Insee publiée le 10 mai et passée relativement inaperçue, les Français forment le dernier peuple de l'Occident à continuer de déjeuner et de dîner autour d'une table et en famille. Ailleurs, le repas traditionnel a disparu depuis longtemps: aux Etats-Unis, en Allemagne, en Grande-Bretagne ou au Japon, chacun déjeune sur le lieu de son travail et dîne séparément, selon les nécessités de ses horaires de vie: plus les gens ont des diplômes, plus ils sont jeunes et plus ils dînent tard. Et encore ne doit-on plus, en général, parler de repas: chacun grignote, seul, à toutes les heures du jour et de la soirée.

La France semble comme un dernier lieu de résistance face à cette machine à fabriquer de la solitude qu'est devenue la société moderne: les Français continuent, pour l'essentiel, de prendre des repas à table, à des horaires réguliers, préparés à domicile; ils consacrent en moyenne près d'une heure à chaque repas; et, plus que tous les autres, ils continuent de se retrouver entre amis pour dîner, chez les uns et les autres ou au restaurant, en tout cas quand ils ont en les moyens. Leur santé est le grand bénéficiaire de la préservation de ces habitudes: ils sont moins corpulents que les autres Européens et ils souffrent moins que tout autre peuple occidental de maladies coronariennes.

Pourtant, même en France, cet ultime lieu de vie collective n'est souvent qu'une illusion: pendant le repas, les femmes servent et desservent, alors que les hommes regardent la télévision; et, après le repas, les tâches ménagères restent l'apanage des femmes, tandis que les hommes, eux, passent l'essentiel de leur soirée devant leur poste. De plus, en France comme ailleurs, les repas raccourcissent, les conversations se font rares.

Dans toutes les civilisations, c'est par l'attitude à l'égard de la nourriture que passe l'essentiel de la construction sociale, parce qu'elle est l'une des principales occasions de partage et de transmission. Dans la société française moderne, rien ne sera plus important que de protéger ces rares moments, de leur rendre du sens pour ceux qui l'ont perdu, de créer les conditions d'une égalité des sexes à l'égard des tâches qu'ils exigent. Il faudra considérer la durée des repas et leur forme comme un enjeu politique, au plus beau sens du mot.

Chronique de Jacques ATTALI
C'est de cet article que je t'ai parlé ce matin Sandrine. Et cette photo répondra à ta question lorsque tu auras le temps de passer par ici... si je n'ai pas mis trop de photos d'ici là! (lol).

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Je voulais te remercier encore une fois pour ton accueil chaleureux le we dernier.
Cette photo illustre bien la bonne humeur dont vous faites preuve.

Prends soin de toi surtout

Sandrine

Monique a dit…

Tous les miens ont été heureux de nous réunir toi et moi.
Et je suis très heureuse que tu es pu revoir notre petit bout.
Et que tu as pu constater son courage et celui des siens. Je les remercie de l'accueil qu'ils vous ont réservés.Toi aussi prends soin de vous deux ma chère Sandrine
Tu sais que tu représente beaucoup pour moi et la prochaine fois nous pourrons encore faire mieux....
Je vais commencer a m'entraîner d'abord avec ma belle soeur car ils sont de bons marcheurs...
Alors attention la mémé pourra mieux tenir la distance lol!

Monique a dit…

Tu as vu je tiens effectivement de mieux en mieux la distance car nous avons changé radicalement notre façon de vivre tu as certainement été surprise lors de ta dernière visite plus qu'un repas vers 17H Par contre le déjeuner le matin est important.Vous avez eu faim avant l'heure de l'unique repas!!! C'est vrai que lorsque nous sommes en balade il n'est pas aisé de trouver où se restaurer a part Mc !